C’est un sujet qui fait débat et qui soulève les passions !

Ca m’a donné envie de vous écrire un post là-dessus ! 

Oui ! 

Je pense que le coaching/thérapie/accompagnement se perd dans un fatras de gentillesse/sensibilité/bonhomie au risque de ne plus servir de manière aussi puissante le client et le changement dont celui-ci a besoin ! 

Ce que je trouve intéressant c’est quand on parle de provocation ou d’ÊTRE provocateur, il semble qu’il soit de bon ton de toujours se justifier : 

« oui mais tu comprends, je suis quand même doux et je suis quand même gentil ! »

Et blablabla et blablabla

C’est ça qui détruit la technique de provocation !

Lorsqu’elle est intégrée et pratiquée avec soin, il est inutile de se justifier de la pratiquer !

Parce qu’il apparait évident qu’elle est pratiqué pour le bien de son client ! 

Nous ne sommes pas des psychopathes en quête de proie facile à persécuter…

Les clients s’en chargent bien assez tout seul !

Alors assumez la provocation, assumez de chahuter votre client !

Je lisais dans un commentaire ceci : « Malgré tout je m’interroge. Qu’est-ce que j’attends quand je secoue ? Une prise de conscience certes, qui j’espère viendra du coup. Et pour autant, elle ne m’appartient pas cette prise de conscience. Ca veut dire que si en secouant, l’autre ne réagit pas, c’est parce que j’ai pas secoué assez fort ? Où juste, la personne, là où elle en est, n’est pas en mesure d’entendre, de comprendre … Je ne serai jamais dans les baskets de mes clients, leur rythme leur appartient, et leur chemin aussi … Secouer oui, mais je vais pas abattre l’arbre pour en faire tomber les fruits. Peut-être que juste les fruits ne sont pas mûrs et que je manque de patience. »

En fait ce que je lis au travers de ce commentaire, c’est plutôt la position du coach qui semble vouloir ‘contrôler’ le changement !

« L’autre ne réagit pas » -> si l’acte de provocation est efficace, ça va bouger mais on ne sait pas quand ni comment !

« Secoué assez fort » -> Comme si nous pouvions vraiment « peser » et « doser » la puissance de la provocation donc le client a besoin. C’est quand le changement ou non changement se produit qu’on sait si ça a été efficace.

« Je ne serai jamais dans les baskets de mes clients » -> mais qui demande ou souhaite ça ? Souvent c’est une croyance bien établie, si je comprend mieux ou au moins aussi bien mon client que lui-même, je serai en capacité de l’aider efficacement. (Petite idée en passant : ça n’a rien à voir)

« Je ne vais pas abattre l’arbre pour en faire tomber les fruits. Peut-être que juste les fruits ne sont pas mûrs et que je manque de patience. » -> voilà ce qui est à l’origine de cette gentillesse, un postulat faux que le client n’est peut-être pas prêt, que c’est peut-être pas le bon moment ! 

J’ai la conviction que la plupart des coachs que j’ai vu pratiquer ou qui m’interroge dans leur pratique ne font pas assez confiance à la résilience de leurs clients et à leur extraordinaire capacité à trouver des ressources pour avancer ! 

C’est justement cela que permet d’éveiller ou de réveiller la provocation ! 

La provocation en thérapie ou coaching requiert seulement 4 principes parfaitement maîtrisés :

1 – une grande empathie

2 – une exceptionnelle authenticité

3 – Un solide rapport

4 – DE LA PROVOCATION que diable !