Pour revenir il faut d’abord être parti, pour bouger il faut d’abord s’être arrêté, pour lâcher il faut d’abord avoir retenu, pour vider il faut d’abord avoir été plein, pour être plein il faut d’abord avoir été vide.

Il y a quelques jours, je te parlais des clients qui s’illusionnent et résistent au changement.

Aujourd’hui j’aimerai te parler de logique, notamment la logique non-ordinaire qui est une source d’inspiration sans limite.

Mais avant de parler de logique non-ordinaire, interrogeons-nous d’abord sur l’autre : la logique ordinaire !

Depuis Aristote, la logique est ce qui permet de construire un modèle applicatif pour passer de la théorie à la pratique.

Quelque chose qui doit s’exécuter au niveau empirique comme on a tenté de le comprendre au plan théorique.

Tu vas voir dans un instant pourquoi c’est si important de comprendre ça pour gagner en puissance et en élégance dans ton accompagnement.

La logique ordinaire n’est rien d’autre que la méthode par laquelle l’homme résout des problèmes et tente d’atteindre ses objectifs.

Elle est principalement basée sur des concepts simples !

Principalement au moyen de la négation : 

« Si ce n’est pas, c’est ! »

« Si c’est, ce n’est pas ! »

Ou grâce à la reconnaissance associative ou les syllogismes :

« Si ça appartient à telle catégorie, ça possède les caractéristiques cette catégorie »

Ou la non-contradiction :

« Si c’est ainsi, ça ne peut pas être le contraire »

Ou le principe de cohérence :

« Les choses doivent avoir un lien de connexion linéaire »

Ou le principe de congruence :

« A l’intérieur d’un système, les éléments doivent avoir un lien congruent »

Enfermé dans cette logique, l’esprit accepte difficilement la complexité principalement à cause de nos idiosyncrasies culturelles.

Et tu peux l’observer au quotidien pour la majorité des gens, n’importe quelle explication vaut mieux que pas d’explication du tout parce qu’au fond il ne s’agit que d’un désir de se débarrasser de l’angoisse du vide et de l’inconnu.

C’est là qu’on en arrive à l’auto-tromperie décrit par paul watzlawick.

Nous percevons le monde et nous construisons notre réalité sur la base de nos auto-tromperies.

J’aime ce vocable parce qu’il est bien plus puissant et révélateur que le simple mot « croyance ».

Lève-toi un matin en te disant que tu as mal dormi, il y a de grandes chances que tous les évènements de ta journée deviennent pénible.

Penser que tout le monde pense du mal de toi, en regardant autour de toi, tu vas trouver systématiquement des preuves de cette auto-tromperie.

Une personne qui ne voit pas l’infidélité de son partenaire se trompe elle-même.

Mais cette auto-tromperie n’est pas que négative, c’est une aptitude naturelle qui nous protège de ce qui peut être douloureux.

C’est même particulièrement positif mais à une condition : ne pas en abuser (au risque de devenir pathologique).

Une des clés que j’aimerai te partager aujourd’hui c’est la puissance de ce don qui nous a été donné : L’auto-tromperie.

Comme nous ne pouvons pas nous en empêcher, autant apprendre à nous en servir.

Si tu veux intervenir efficacement sur les auto-tromperies de ton client, tu dois adopter une logique non-ordinaire quoi épouse la structure de ton client pour l’aider à la ré-orienter !

La ré-oreienter ?

Oui ! Aider ton client à transformer l’auto-tromperie dysfonctionnelle en auto-tromperie-fonctionnelle.

La « croyance » que j’observe et qui se répand de plus en plus dans le monde du coaching ou de la thérapie c’est de penser qu’il est nécessaire de connaître le problème de fond en comble pour le résoudre.

Trop de processus de coaching sont pervertis par cette croyance et incitent à un interrogatoire (une anamnèse) en profondeur auprès du client pour tenter de tout démêler afin de comprendre les intrications, et surtout la logique ordinaire du problème présenté !

STOP !

Sois meilleur, plus puissant et plus élégant !

« On connait un problème à travers sa solution » disaient Von Glaserfeld, Nardonne & Salvini.

Arrête de te prendre pour un psy, que tu sois thérapeute, coach, accompagnant, utilise les logiques non-ordinaires pour atteindre un tout autre niveau d’intervention.

Tu n’as pas besoin de connaître le problème de ton client de fond en comble pour réussir à l’aider !

Même lui la plupart du temps ne connait pas tous les tenants et tous les aboutissants de ce qui l’a mener à être et faire ce qu’il est/fait aujourd’hui.

Ne succombe pas à cette illusion de contrôle principalement élaborée pour te donner l’impression  de savoir quoi faire avec ton client à l’étape d’après.

C’est inconfortable ?

Bienvenu parmi les coachs puissants !

Amitiés,